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Commémoration du 11 novembre 2022
La commémoration de l'armistice 1918 s'est déroulée cette année et respectivement sur les trois communes suivantes : Dun-sur-Meuse, Doulcon, Cléry-le-Petit.
Étaient présents pour ces trois cérémonies :
- M. Pierre Ploner, maire de Dun-sur-Meuse,
- M. Alain Plun, maire de Doulcon,
- M. Pascal Humbert, maire de Cléry-le-Petit,
- M. Jean Marie, président du comité cantonal du Souvenir Français et maître de cérémonie pour ces trois communes,
- M. Jean Canevet, président des anciens combattants du Val Dunois,
- Les sapeurs pompiers,
- Les gendarmes,
- Les porte-drapeaux,
- Les conseillers municipaux,
- Les médaillés,
- L'assistance
Jean-Christophe Marie s'est occupé des hymnes et musiques militaires.
Déroulé des cérémonies
Dun-sur-Meuse à 10h30
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Montée des couleurs
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts et discours de M. Pierre Ploner (voir le détail ci-dessous),
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux.
Doulcon à 11 heures
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts et discours de M. Alain Plun (voir le détail ci-dessous),
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux.
Cléry-le-Petit à 11h30
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts par M. Pascal Humbert et lecture de la lettre du ministre par M. Pascal Colin, professeur des écoles,
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux
- Moment de convivialité à la salle des fêtes de Cléry-le-Petit
Fin des cérémonies
Discours de Jean Marie pour les trois cérémonies
Le lundi 11 novembre 1918, à 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front les clairons bondissent des tranchées et sonnent le cessez-le-feu mettant fin à quatre ans de guerre.
Près de dix millions de morts et deux fois plus de blessés et quelques six millions de mutilés. L'écrivain Maurice Genevoix écrivait à ce propos : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes".
Un soldat allemand écrivit : "La vermine, les rats, les bombes, les cadavres, le sang, les mortiers, le feu, l'acier, c'est ça la guerre...".
Côté français, un soldat lui répondit comme un écho : "Dans la nuit, on n'entendait que les râles des mourants et au petit jour on les découvrait enchevêtrés mais le bombardement constant ne nous laissait pas le temps de les ensevelir dignement.
Discours de M. Pierre Ploner
"Plus jamais ça !"
C'est le mot d'ordre général des survivants au lendemain de la Première guerre. En quatre ans de guerre, un million quatre cent mille soldats morts, quatre millions de soldats blessés ou mutilés.
Des dirigeants inconséquents se sont lancés dans l'aventure...tragique, non pas pour eux, mais pour leurs peuples.
Autrichiens, Russes, Allemands, Français, chacun pensait qu'il n'y a que la force et la violence pour régler un différend. Chacun dans son égo pensait être le plus fort et venir à bout de l'autre en quelques mois.
Quatre ans après, la moitié nord de la France est dévastée, l'Allemagne est affamée, l'empire Russe est en pleine révolution, l'empire autrichien est morcelé. Tous ont souffert, tous ont perdu. "La paix n'est pas bon marché, mais la guerre a un coût infiniment supérieur" selon Shimon Perez.
La paix a un prix, il faut négocier, trouver des compromis, parfois renoncer. Mais la guerre a un coût. Pour nous, le coût des guerres est inscrit sur ce monument.
Discours de M. Alain Plun
11 novembre 2022
Il y a plus de cent ans, le monde, et particulièrement notre sol de France, subissait les assauts de nos voisins "les Hulans!". Les frontières de la Belgique et de la France sont enfoncées malgré les actes de bravoure et la résistance des troupes qui se fixent sur les plateaux. Les renforts et les canons de nos armées ne changeront rien ; le rouleau compresseur allemand est en marche. Les victimes civiles et militaires se comptent par milliers, les exactions aussi, et les destructions massives dues aux bombardements intensifs se multiplient sur notre sol ! Beaucoup de communes sont dévastées, rayées de la carte.
Les armées fixées sur le front de l'Est s'enterrent et ne sortent des abris que sous les injonctions de leur commandement qui leur ordonne de se sacrifier pour conquérir une tranchée adverse, quand ils ne sont pas repoussés.
Pour gagner quelques mètres de terrain les poilus français, mais aussi ceux de nos anciennes colonies, vont vivre un véritable enfer (pluie, froid, famine, maladie, gaz, schrapnel, éclats d'obus, etc.).
Bien sûr, l'absence de bienveillance laisse les morts et les blessés couchés au fond des tranchées en attendant d'être évacués. Les soldats qui sortent de leurs abris sont contraints de les enjamber pour se déplacer. Cette situation d'une extrême insalubrité vaut pour chaque camp.
Quelle différence entre les bélligérants ; aucune ! Chacun croit (ou est sommé de croire) se battre pour un idéal et pour sa patrie. Pendant ce temps, les marchands de canons s'enrichissent, comme d'autres avec leur famille et leurs amis profitent de la guerre.
La ligne de front va s'étendre de l'Est à la Marne, il faut protéger Paris et contenir les hordes sauvages de l'envahisseur.
Nous n'oublierons jamais le sacrifice des troupes du monde entier venues défendre notre sol, tous nos alliés du moment venus se sacrifier pour mettre fin à la barbarie prussienne.
On parle toujours des communes détruites autour de Verdun mais il n'est pas nécessaire d'aller si loin pour trouver une commune qui a été dévastée. Le 31 août 1914, le village de Montigny-devant-Sassey était détruit par les hordes allemandes qui n'ont pas hésité à incendier le village et à tuer tout ce qui bougeait.
Comme vous pourrez le lire dans le résumé de cette horrible journée, ce fut une triste démonstration que l'armée du Kronprinz donna de ses troupes.
Il s'avère que l' historien allemand qui avait travaillé en collaboration avec un français sur cette triste journée n'avait pas conscience ni même imaginé le mal que les hordes sauvages avaient perpétré sur la population civile. Il dira même que personne n'a relaté toutes ces exactions au peuple allemand.
Le peuple français est pacifiste, il ne croit jamais au pire ! Il ne prend conscience du laisser-aller que quand il a "fait dans la culotte" comme disait ma grand-mère.
Constatez tout ce qui se passe en ce moment en France pour comprendre qu'il est temps de rétablir l'ordre !
Je n'en dirai pas plus aujourd'hui, ce n'est pas le jour mais attention ! La désobéissance et le désordre engendrent de plus en plus de violence qu'il faudra bien finir par contenir un jour !
Voila, honneur à tous nos combattants de 14, à ceux de toutes les guerres, mais aussi aux victimes civiles tuées ou meurtries dans leur chair. Une pensée pour tous les parents qui ont perdu un ou plusieurs enfants sur les théatres d'opérations internes ou en OPEX !
Je ne voudrais pas finir mon petit discours sans penser à la population ukrainienne, à tous ces parents des deux côtés de la frontière qui ont mis au monde des gosses et ne pensaient certainement pas que ceux-ci verraient leur vie écourtée dans une guerre fratricide.
Je ne sais pas si la population russe soutient fermement toutes les décisions que ses dirigeants peuvent prendre. Je ne sais pas si la population de ce pays a le droit de se poser la question mais rappelez-vous la dernière Guerre mondiale. Le peuple allemand dans sa grande majorité soutenait le Führer et tous ses suppôts jusqu'au moment où l'horreur a changé de camp.
Il a fallu que plusieurs villes allemandes soient rasées par les bombardements alliés et que la famine, la peur et la mort sévissent pour que le peuple prenne conscience de la folie de ses dirigeants et mette fin à cinq années de guerre.
Napoléon, César, Hitler, juste quelques noms qui rêvaient d'un bloc européen d'Est en Ouest ; apparemment ce ne sera pas encore pour ce coup-ci ! Trop de différences nous séparent ; trop d'affaires personnelles entrent en ligne de compte. Le monde est ainsi fait, tous les peuples n'ont pas les mêmes préoccupations.
Quand la politique se mêle de faire la guerre, le désastre n'est jamais loin.
Un grand merci pour votre participation, à tous les anciens combattants, les porte-drapeaux, les sapeurs pompiers, la gendarmerie et vous tous ici présents.
Merci pour eux; merci à vous.
MESSAGE
à l’occasion du 11 novembre 2022
Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix
Hommage à tous les « Morts pour la France »
de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées et de Madame Patricia Mirallès, secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire.
La nouvelle de la Victoire se répand à la volée dans tout le pays, de clocher en clocher. L’écho du clairon vient d’annoncer la fin d’un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les Hommes. La fureur du canon s’est enfin tue, couverte par un immense éclat de joie.
11 novembre 1918, il est 11 heures : c’est l’Armistice.
Pour des millions de soldats venus du monde entier, c’est la fin de quatre terribles années de combat. Le soulagement est immense.
La guerre est finie, mais pour les survivants commence un funeste décompte, celui d’un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d’honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux « gueules cassées » qui plongent la Nation entière dans l’effroi et l’émotion.
Le traumatisme est mondial. En tout, ce sont près de 10 millions de soldats qui ont été tués, 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins.
Les morts sont presque aussi nombreux parmi les civils.
Ceux qui sont revenus des combats racontent la puanteur des tranchées et le fracas des obus.
Ils expliquent la peur avant les charges, le courage qu’il faut pour sortir des abris et donner l’assaut aux lignes ennemies sous la mitraille. Ils disent l’horreur du spectacle de leurs frères d’armes qui tombent à leurs côtés.
Souvenons-nous de leur bravoure et de leur sacrifice. Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires comme ils le sont sur nos monuments aux morts, dans les villes et les villages de France, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer.
Souvenons-nous des soldats venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, de ces soldats alliés venus verser leur sang pour la France, et défendre avec nous la liberté sur une terre qu’ils ne connaissaient pourtant pas.
Le sacrifice de nos Poilus nous oblige, il nous rappelle que la Paix a un prix, et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires, car « ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir », écrivait Anatole France.
Ce souvenir, ce sont les jeunes générations qui doivent désormais s’en emparer, pour venir raviver la flamme de la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pour notre liberté. C’est la reconnaissance que la Nation doit à ses combattants, à ceux qui sont tombés et à ceux qui ont survécus.
Aux combattants d’hier et à ceux d’aujourd’hui, comme à leurs familles et ayants droit, la Nation doit continuer d’assurer réparation, reconnaissance et droit, comme l’a voulu le Président de la République.
Cette année nous honorons deux soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin et le brigadier-chef Alexandre Martin.
Honorons leur sacrifice et celui de tous les soldats qui ont versé leur sang pour la France.
Le monde était convaincu en 1918 que la Première guerre mondiale devait être la « Der des der », la dernière des dernières. Nous savons ce qu’il advint de cet espoir et aujourd’hui, en ce 11 novembre 2022, alors que la guerre est de retour sur notre continent, n’oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France.
Vive la République !
Et vive la France !
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