Six frères dans la Grande Guerre
Six frères dans la Grande Guerre
Félix VAUTRIN, a compilé les très nombreuses lettres et cartes postales reçues de ces valeureux combattants. En y ajoutant, quelques commentaires ou explications, il a ainsi constitué un témoignage poignant de ce que fut l’engagement de ses oncles, et au travers d’eux, de tous les poilus calédoniens.
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Six frères dans la grande guerre, représente donc un ouvrage sur l’engagement et le sacrifice des Néo-calédoniens pendant la Première Guerre Mondiale. C’est une pierre ajoutée au nécessaire devoir de mémoire que nous devons tous à ces jeunes compatriotes qui ont donné leur vie pour défendre la liberté et la mère patrie.
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Tombes des trois frères Vautrin
Situation des six frères VAUTRIN de Nouvelle–Calédonie laissant seule leur mère qui était veuve, avec 2 jeunes enfants
VAUTRIN Louis est affecté au front d’orient et grièvement blessé le 14 octobre 1916. Il est admis à l’hôpital et passe par le dépôt des éclopés. Il arrive en octobre 1917 à Nouméa en permission longue durée où il est maintenu en sursis d’appel dans l'attente d’être considéré comme soutien de famille.
VAUTRIN Gaston est affecté sur le front d’orient. Blessé par une balle, il est admis à l’hôpital et passe par le dépôt des éclopés. En permission à Nouméa, des troubles ayant éclaté parmi les tribus indigènes de la colonie, il fait partie des troupes envoyées à Koné pour rétablir l’ordre.
Citation, ordre général 108, « volontaire et blessé pour remplir une mission sous une intense fusillade et bombardement. »
VAUTRIN Maurice est affecté au front d’orient. Grièvement blessé le 28 octobre 1916, il est soigné à l’hôpital de Narshkine et évacué ensuite sur la France.
Après un passage au centre de formation de Valréas où il sort sous-lieutenant, il est mortellement blessé le 20 juillet 1918.
Citation à l’ordre de la 10e armée pour le sous-lieutenant VAUTRIN Maurice, signé général Mangin « est tombé mortellement atteint en luttant pied à pied à la tête de ses hommes. »
Mort pour la France le 20 juillet 1918
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VAUTRIN Camille est affecté sur le front d’orient. Il est atteint de paludisme et admis à l’hôpital puis évacué sur la France au dépôt des éclopés, ensuite sur Toulon et Cavaillon pour reprendre l’entraînement.
Citation à l’ordre du bataillon pour bravoure, croix de guerre étoile de bronze.
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VAUTRIN Philippe est engagé, avec son unité de mitrailleurs dans la terrible bataille de la somme où il ne donne plus de nouvelles à partir du 3 septembre 1916. Il est porté disparu près de Barleux. Son corps n'a jamais été identifié.
Médaille militaire à titre posthume, croix de guerre avec étoile
Mort pour la France 4 septembre 1918
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VAUTRIN Octave quitte Nouméa, le 3 décembre 1916, sur le Gange, et vogue vers la France.
Nommé aspirant début octobre 1917, il est affecté au régiment colonial du Maroc
Citation à l’ordre de l’armée le 24 10 18 pour le sous-lieutenant VAUTRIN Octave, le ministre de la guerre.
Mort pour la France le 23 août 1918
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La famille Vautrin était composée de 8 enfants.
Restent auprès de leur mère à Nouméa :
Eugène né en 1902
Émile né en 1903
De retour de la guerre
Louis marié deux enfants
Gaston marié pas de descendant
Camille marié le couple adoptera un enfant
La sépulture de Philippe VAUTRIN a été retrouvée en 2008, grâce au Souvenir Français. Il est rapatrié en novembre 2008 pour être inhumé auprès de ses frères au cimetière 4 de Nouméa
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La guerre éclate en EUROPE. Bien vite, en 1915, les premiers contingents calédoniens arrachent à Jeanne VAUTRIN six de
ses.huit fils. Les deux derniers trop jeunes restent auprès d’elle. Les nouvelles tragiques vont alors se succéder, et parfois se
juxtaposer rapidement.
La guerre 14-18, tristement célèbre par le nombre de vies humaines sacrifiées à sa cause, n’épargnera pas la famille VAUTRIN.
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Philippe est le premier de la liste funèbre : Envoyé au front à BARLEUX, dans la Somme, on ne retrouvera même pas son
corps. Disparu à BARLEUX conclura laconiquement l’avis de décès officiel.
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Maurice, lui, tombe pour l’Honneur de la France, près de SOISSONS. On retrouve sa tombe (un peu de terre retournée et
une modeste croix de bois) sur le champ de bataille. Un allemand compatissant l’y aurait enterré. Seule épitaphe gravée
maladroitement
sur sa plaque de soldat, accrochée à la croix : « Mort pour son pays ».
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Octave, apprenant la mort de son frère Maurice, assume ses responsabilités de fils. Il se charge lui-même d’annoncer la
terrible nouvelle à sa mère. Mais, il meurt au combat à BOURGUIGNON-sous-COUCY en 1918. Avant que sa lettre
devenue posthume, ne parvienne à sa famille.
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Louis, se retrouve en BULGARIE. Blessé gravement lors d’une attaque il marche longtemps avec une balle dans le poumon,
au hasard des chemins. Avant de recevoir les premiers soins. Il survit, mais gravement diminué des suites de ses blessures,
il meurt jeune, mais près des siens.
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L’armistice du 11 novembre 1918 arrête définitivement les combats.
Une rue de Nouméa porte le nom des frères VAUTRIN.
Le président Jean MARIE remercie Monsieur Félix VAUTRIN pour la parution du livre sur ses oncles dans la Grande Guerre et son aide dans ses recherches.