Nouvelles des Amis -
A nous le souvenir à eux l'immortalité
Commémoration des morts pour la France en Algérie et bénédiction du nouveau drapeau de l'UNC du Val Dunois.
La cérémonie s'est déroulée à Brieulles-sur-Meuse
Déroulé de la cérémonie
Arrivée à l’église, pour le baptême du nouveau drapeau des anciens combattants du val dunois, béni par monsieur le curé, suivi de la messe.
Après la messe, départ vers le monument aux morts de la commune de Brieulles-sur-Meuse.
Mise en place des autorités, des porte-drapeaux et de la population, cérémonie réglée par monsieur MARIE président du Souvenir Français.
Le président des anciens combattants Jean CANEVET, prend place face au porte-drapeau, à la marraine, Madame Monique PINTUS et au parrain monsieur MARIE Jean, et remet le drapeau au porteur, Pierre PONCELET.
Le président déclare « Nous vous confions, le drapeau de la section des anciens combattants du Val Dunois, il est le symbole de la patrie, vous le porterez dans l’honneur et la dignité »
Remise de diplômes salle de la Mairie.
- Pierre PONCELET, titulaire depuis le 11.11.2017, en reconnaissance de ses 5 années, a la fonction de porte-drapeau, insigne plus de 5 ans.
- Cédric ANDREUX, titulaire depuis février 2017, en reconnaissance de ses 5 années de fidélités, a la fonction de porte-drapeau, insigne plus de 5 ans.
- Bernard ARNOULT titulaire pendant 13 années de service, a passé le flambeau à son neveu Eric l’année dernière, insigne plus de dix ans.
- René GAROT suppléant depuis février 92, titulaire en 96 avait reçu l’insigne plus de 20 ans, mais pas son diplôme en reconnaissance de ses 26 années de fidélité, et fonction de porte-drapeaux.
Cérémonie au monument aux morts
Discours du président :
Messieurs Le Maire,
Messieurs les Maires,
Monsieur le Major commandant les communautés de gendarmerie,
Madame le lieutenant commandant la brigade de sapeur-pompiers de Dun,
Messieurs les présidents et représentants d'associations du monde combattant,
Mesdames, messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames, messieurs,
À l'automne 1955, il y a 67 ans, ce que l'histoire n'a pas encore retenu sous le nom de guerre d’Algérie, a débuté depuis près d'une année.
Au même moment, la Tunisie et le Maroc se dirige vers leur indépendance qu’ils obtiennent au printemps 1956 – après avoir été le théâtre de combats qui comptent aussi leurs << morts pour la France >>.
En Algérie, au Maroc et en Tunisie, près de 2 millions d'hommes ont servi et combattu : militaires de carrière, appelés et rappelés, membres des formations supplétives et assimilées ou membres des forces de l’ordre, ont servi la République en Afrique du nord entre 1954 et 1962 avec courage, détermination, loyauté et sens du devoir.
Ce furent 8 années meurtrières, durant lesquelles 25000 combattants français et assimilées tombèrent pour la France souvent très loin de leurs attaches et de leurs familles souvent à l'age où l'on construit sa vie. Toute une génération a affronté avec violence la guerre et ses multiples visages. Nombreux sont ceux qui en souffrent encore dans leur chair, dans leur corps et dans leur esprit
Je ne veux pas oublier aussi les souffrances des civils, ni les familles qui ont abandonné un pays qu'elles aimaient tant. Autant de drames familiaux, personnels et même intimes. Et je pense notamment aux rapatriés d’Algérie, à leurs proches, à leurs descendants.
Ils sont un million de Français d’Algérie d'origine européenne, ce peuple fait d'artisans, de commerçants, d'agriculteurs, de militaires, de fonctionnaires et d'entrepreneurs, souvent de condition modeste. Ils partageaient une vie, un pays, une terre, avec les populations arabes ou berbères d’Algérie. Après le 19 Mars 1962, ils ont été arrachés à leurs racines, à leur terre souvent natale. Nous pensons aussi aux européens massacrés dans les rues et les immeubles d'Oran le 5 juillet 1962.
Nombre de rapatriés, qui choisissent la valise plutôt que le cercueil, ont été accueillis en métropole dans des conditions très précaires, rejetés ou stigmatisés, connaissant parfois le désarroi de la misère sociale. Cela non plus, nous devons ni l'oublier ni le taire. Ces vérités doivent être énoncées, simplement, clairement.
Ensemble, nous contribuons également à transmettre, à expliquer un passé douloureux.
Par notre rassemblement, nous témoignons notre admiration pour les soldats d'hier et pour les soldats d'aujourd'hui.
Vive la République !
Vive la France !
Conférence sur la guerre d'Algérie à Doulcon
Samedi 19 novembre 2022, le comité cantonal du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse donnait une conférence sur la guerre d'Algérie au centre culturel Ipoustéguy.
Cette conférence était divisée en deux parties :
- Une heure pour comprendre la guerre d'Algérie.
- Les commandos marine dans la guerre d'Algérie.
La première partie présentée par Alain Cesarini a retracé l'épopée algérienne depuis la colonisation jusqu'à l'indépendance. Elle a montré la grande disparité qui existait entre la population d'origine européenne et les autochtones.
Cette différence de traitement et l'opposition permanente aux réformes a conduit à l'émergence d'organisations indépendantistes et aux attentats de la Toussaint rouge en 1954, date officiel du début de la guerre d'Algérie.
Le FLN qui n'était qu'une petite structure à l'origine s'est considérablement renforcé grâce à l'appui des pays arabes qui l'ont aidé matériellement et qui lui ont donné une envergure politique.
La France a gagné la guerre sur le plan militaire mais l'a perdu politiquement. L'Algérie a obtenu son indépendance le 3 juillet 1962.
Dans la deuxième partie, Jean Marie a présenté les commandos de marine et commenté leur parcours dans les différents théâtres d'opération auxquels ils ont participé. Il a insisté sur les opérations les plus spectaculaires comme par exemple le commando Kieffer à Ouistréham le 6 juin 1944 ou le commando François à Ninh Binh pour lequel les rescapés attendent toujours la reconnaissance nationale au même titre que la légion étrangère à Camerone ou les marsoins à Bazeilles.
Il a fait référence aux commandos Algériens et Harkis Yatagan et Tempête dissouts le 6 mars 1962.
Lara ne répond plus...
Jean marie poursuivait sa présentation par l'opération meurtrière du commando Montfort et l'aide de Jaubert en zone saharienne à Ain Séfra, le 17 août 1959.
Il a relaté les combats d'une rare intensité sous les tirs de l'artillerie amie du 17e RA ainsi que le message du commandant "Par pitié arrêtez ce tir, arrêtez salauds ..."
Il terminait en mentionnant que l'armée de terre ne voulait pas envoyer d'hélicoptères pour évacuer les blessés pour ne pas déranger le sommeil des pieds noirs, et par le rapatriement de ceux-ci à l'aide des hélico de la marine.
La conférence a rassemblé une trentaine de personne et s'est terminée par un moment de convivialité et de partage.
Commémoration du 11 novembre 2022
La commémoration de l'armistice 1918 s'est déroulée cette année et respectivement sur les trois communes suivantes : Dun-sur-Meuse, Doulcon, Cléry-le-Petit.
Étaient présents pour ces trois cérémonies :
- M. Pierre Ploner, maire de Dun-sur-Meuse,
- M. Alain Plun, maire de Doulcon,
- M. Pascal Humbert, maire de Cléry-le-Petit,
- M. Jean Marie, président du comité cantonal du Souvenir Français et maître de cérémonie pour ces trois communes,
- M. Jean Canevet, président des anciens combattants du Val Dunois,
- Les sapeurs pompiers,
- Les gendarmes,
- Les porte-drapeaux,
- Les conseillers municipaux,
- Les médaillés,
- L'assistance
Jean-Christophe Marie s'est occupé des hymnes et musiques militaires.
Déroulé des cérémonies
Dun-sur-Meuse à 10h30
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Montée des couleurs
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts et discours de M. Pierre Ploner (voir le détail ci-dessous),
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux.
Doulcon à 11 heures
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts et discours de M. Alain Plun (voir le détail ci-dessous),
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux.
Cléry-le-Petit à 11h30
- Mise en place des porte-drapeaux de part et d'autre du monument aux morts au son des Dragons de Noailles,
- Mise en place des officiels,
- Dépôt de gerbe par les officiels,
- Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise,
- Discours de Jean Marie au son du bombardement (voir détail du discours ci-dessous),
- Sonnerie du cessez-le-feu !
- Appel aux morts par M. Pascal Humbert et lecture de la lettre du ministre par M. Pascal Colin, professeur des écoles,
- Lettre du ministre (voir détail ci-dessous)
- Salut aux porte-drapeaux
- Moment de convivialité à la salle des fêtes de Cléry-le-Petit
Fin des cérémonies
Discours de Jean Marie pour les trois cérémonies
Le lundi 11 novembre 1918, à 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front les clairons bondissent des tranchées et sonnent le cessez-le-feu mettant fin à quatre ans de guerre.
Près de dix millions de morts et deux fois plus de blessés et quelques six millions de mutilés. L'écrivain Maurice Genevoix écrivait à ce propos : "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes".
Un soldat allemand écrivit : "La vermine, les rats, les bombes, les cadavres, le sang, les mortiers, le feu, l'acier, c'est ça la guerre...".
Côté français, un soldat lui répondit comme un écho : "Dans la nuit, on n'entendait que les râles des mourants et au petit jour on les découvrait enchevêtrés mais le bombardement constant ne nous laissait pas le temps de les ensevelir dignement.
Discours de M. Pierre Ploner
"Plus jamais ça !"
C'est le mot d'ordre général des survivants au lendemain de la Première guerre. En quatre ans de guerre, un million quatre cent mille soldats morts, quatre millions de soldats blessés ou mutilés.
Des dirigeants inconséquents se sont lancés dans l'aventure...tragique, non pas pour eux, mais pour leurs peuples.
Autrichiens, Russes, Allemands, Français, chacun pensait qu'il n'y a que la force et la violence pour régler un différend. Chacun dans son égo pensait être le plus fort et venir à bout de l'autre en quelques mois.
Quatre ans après, la moitié nord de la France est dévastée, l'Allemagne est affamée, l'empire Russe est en pleine révolution, l'empire autrichien est morcelé. Tous ont souffert, tous ont perdu. "La paix n'est pas bon marché, mais la guerre a un coût infiniment supérieur" selon Shimon Perez.
La paix a un prix, il faut négocier, trouver des compromis, parfois renoncer. Mais la guerre a un coût. Pour nous, le coût des guerres est inscrit sur ce monument.
Discours de M. Alain Plun
11 novembre 2022
Il y a plus de cent ans, le monde, et particulièrement notre sol de France, subissait les assauts de nos voisins "les Hulans!". Les frontières de la Belgique et de la France sont enfoncées malgré les actes de bravoure et la résistance des troupes qui se fixent sur les plateaux. Les renforts et les canons de nos armées ne changeront rien ; le rouleau compresseur allemand est en marche. Les victimes civiles et militaires se comptent par milliers, les exactions aussi, et les destructions massives dues aux bombardements intensifs se multiplient sur notre sol ! Beaucoup de communes sont dévastées, rayées de la carte.
Les armées fixées sur le front de l'Est s'enterrent et ne sortent des abris que sous les injonctions de leur commandement qui leur ordonne de se sacrifier pour conquérir une tranchée adverse, quand ils ne sont pas repoussés.
Pour gagner quelques mètres de terrain les poilus français, mais aussi ceux de nos anciennes colonies, vont vivre un véritable enfer (pluie, froid, famine, maladie, gaz, schrapnel, éclats d'obus, etc.).
Bien sûr, l'absence de bienveillance laisse les morts et les blessés couchés au fond des tranchées en attendant d'être évacués. Les soldats qui sortent de leurs abris sont contraints de les enjamber pour se déplacer. Cette situation d'une extrême insalubrité vaut pour chaque camp.
Quelle différence entre les bélligérants ; aucune ! Chacun croit (ou est sommé de croire) se battre pour un idéal et pour sa patrie. Pendant ce temps, les marchands de canons s'enrichissent, comme d'autres avec leur famille et leurs amis profitent de la guerre.
La ligne de front va s'étendre de l'Est à la Marne, il faut protéger Paris et contenir les hordes sauvages de l'envahisseur.
Nous n'oublierons jamais le sacrifice des troupes du monde entier venues défendre notre sol, tous nos alliés du moment venus se sacrifier pour mettre fin à la barbarie prussienne.
On parle toujours des communes détruites autour de Verdun mais il n'est pas nécessaire d'aller si loin pour trouver une commune qui a été dévastée. Le 31 août 1914, le village de Montigny-devant-Sassey était détruit par les hordes allemandes qui n'ont pas hésité à incendier le village et à tuer tout ce qui bougeait.
Comme vous pourrez le lire dans le résumé de cette horrible journée, ce fut une triste démonstration que l'armée du Kronprinz donna de ses troupes.
Il s'avère que l' historien allemand qui avait travaillé en collaboration avec un français sur cette triste journée n'avait pas conscience ni même imaginé le mal que les hordes sauvages avaient perpétré sur la population civile. Il dira même que personne n'a relaté toutes ces exactions au peuple allemand.
Le peuple français est pacifiste, il ne croit jamais au pire ! Il ne prend conscience du laisser-aller que quand il a "fait dans la culotte" comme disait ma grand-mère.
Constatez tout ce qui se passe en ce moment en France pour comprendre qu'il est temps de rétablir l'ordre !
Je n'en dirai pas plus aujourd'hui, ce n'est pas le jour mais attention ! La désobéissance et le désordre engendrent de plus en plus de violence qu'il faudra bien finir par contenir un jour !
Voila, honneur à tous nos combattants de 14, à ceux de toutes les guerres, mais aussi aux victimes civiles tuées ou meurtries dans leur chair. Une pensée pour tous les parents qui ont perdu un ou plusieurs enfants sur les théatres d'opérations internes ou en OPEX !
Je ne voudrais pas finir mon petit discours sans penser à la population ukrainienne, à tous ces parents des deux côtés de la frontière qui ont mis au monde des gosses et ne pensaient certainement pas que ceux-ci verraient leur vie écourtée dans une guerre fratricide.
Je ne sais pas si la population russe soutient fermement toutes les décisions que ses dirigeants peuvent prendre. Je ne sais pas si la population de ce pays a le droit de se poser la question mais rappelez-vous la dernière Guerre mondiale. Le peuple allemand dans sa grande majorité soutenait le Führer et tous ses suppôts jusqu'au moment où l'horreur a changé de camp.
Il a fallu que plusieurs villes allemandes soient rasées par les bombardements alliés et que la famine, la peur et la mort sévissent pour que le peuple prenne conscience de la folie de ses dirigeants et mette fin à cinq années de guerre.
Napoléon, César, Hitler, juste quelques noms qui rêvaient d'un bloc européen d'Est en Ouest ; apparemment ce ne sera pas encore pour ce coup-ci ! Trop de différences nous séparent ; trop d'affaires personnelles entrent en ligne de compte. Le monde est ainsi fait, tous les peuples n'ont pas les mêmes préoccupations.
Quand la politique se mêle de faire la guerre, le désastre n'est jamais loin.
Un grand merci pour votre participation, à tous les anciens combattants, les porte-drapeaux, les sapeurs pompiers, la gendarmerie et vous tous ici présents.
Merci pour eux; merci à vous.
MESSAGE
à l’occasion du 11 novembre 2022
Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix
Hommage à tous les « Morts pour la France »
de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées et de Madame Patricia Mirallès, secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire.
La nouvelle de la Victoire se répand à la volée dans tout le pays, de clocher en clocher. L’écho du clairon vient d’annoncer la fin d’un conflit qui a éprouvé le monde et décimé les Hommes. La fureur du canon s’est enfin tue, couverte par un immense éclat de joie.
11 novembre 1918, il est 11 heures : c’est l’Armistice.
Pour des millions de soldats venus du monde entier, c’est la fin de quatre terribles années de combat. Le soulagement est immense.
La guerre est finie, mais pour les survivants commence un funeste décompte, celui d’un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d’honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux « gueules cassées » qui plongent la Nation entière dans l’effroi et l’émotion.
Le traumatisme est mondial. En tout, ce sont près de 10 millions de soldats qui ont été tués, 3 millions de veuves et 6 millions d’orphelins.
Les morts sont presque aussi nombreux parmi les civils.
Ceux qui sont revenus des combats racontent la puanteur des tranchées et le fracas des obus.
Ils expliquent la peur avant les charges, le courage qu’il faut pour sortir des abris et donner l’assaut aux lignes ennemies sous la mitraille. Ils disent l’horreur du spectacle de leurs frères d’armes qui tombent à leurs côtés.
Souvenons-nous de leur bravoure et de leur sacrifice. Commémorons ces soldats dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires comme ils le sont sur nos monuments aux morts, dans les villes et les villages de France, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer.
Souvenons-nous des soldats venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, de ces soldats alliés venus verser leur sang pour la France, et défendre avec nous la liberté sur une terre qu’ils ne connaissaient pourtant pas.
Le sacrifice de nos Poilus nous oblige, il nous rappelle que la Paix a un prix, et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires, car « ce n’est qu’avec le passé qu’on fait l’avenir », écrivait Anatole France.
Ce souvenir, ce sont les jeunes générations qui doivent désormais s’en emparer, pour venir raviver la flamme de la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pour notre liberté. C’est la reconnaissance que la Nation doit à ses combattants, à ceux qui sont tombés et à ceux qui ont survécus.
Aux combattants d’hier et à ceux d’aujourd’hui, comme à leurs familles et ayants droit, la Nation doit continuer d’assurer réparation, reconnaissance et droit, comme l’a voulu le Président de la République.
Cette année nous honorons deux soldats morts pour la France au Mali : le maréchal des logis chef Adrien Quélin et le brigadier-chef Alexandre Martin.
Honorons leur sacrifice et celui de tous les soldats qui ont versé leur sang pour la France.
Le monde était convaincu en 1918 que la Première guerre mondiale devait être la « Der des der », la dernière des dernières. Nous savons ce qu’il advint de cet espoir et aujourd’hui, en ce 11 novembre 2022, alors que la guerre est de retour sur notre continent, n’oublions pas le combat des Poilus pour la Paix et le sacrifice de nos soldats morts pour la France.
Vive la République !
Et vive la France !
Commémoration sur la tombe du soldat soldat inconnu US parrainée par le comité du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse.
1er novembre 2022 à 10 heures
La commémoration s'est déroulée en deux temps :
- Sur la tombe du soldat inconnu US sous la direction du SF de Dun
- Sur la tombe du 2e lieutenant Baker F. Spyker sous la direction de l'ONACVG de Dun.
Déroulé des commémorations
Soldat inconnu US
Rassemblement des participants au bas du cimetière militaire américain.
Cortège jusqu'à la tombe du soldat inconnu.
Mise en place des porte-drapeaux, dépôt d'une gerbe.
Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise.
Discours de Jean Marie, président du comité de Dun-sur-Meuse du Souvenir Français. Voir le détail du discours ci-dessous.
Baker F. Spyder
Mise en place des porte-drapeaux et dépôt d'une gerbe.
Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise.
Discours de Jean Canevet, président des anciens combattants de Dun.
Détail du discours de Jean Marie
Salut frères, adieu grands morts, deux fois merci, double à jamais est votre gloire d’être morts pour la France et d’être morts aussi pour l’honneur de notre mémoire.
Tout est dit dans ces quelques lignes du jeune poète américain Alan Seeger, tué le 4 juillet 1916 dans la somme sous les plis du drapeau français qu’il servait au sein du régiment de marche de la légion étrangère.
C’est bien de cela, en effet, dont il s’agit et, il nous appartient de transmettre cette fidélité à la France et cette foi en la patrie qui animait tous ces soldats qui se sont battus sur notre terre de France.
Rendons un hommage particulier à ceux de ses fils qui depuis 1914 partagent les dangers, la morts et la gloire de nos combattants, déjà des volontaires et élèves des universités s’engageaient pour rendre à la France, disaient-ils la politesse faite jadis à l’Amérique par la Fayette et Rochambeau.
.
N’oublions jamais, que la généreuse Amérique avait envoyé ses plus nobles jeunes gens mêler leur sang au notre sur les champs de batailles français. La légion étrangère, les aviateurs, les infirmières, les ambulanciers et bien d’autres sont morts pour la France au champ d’honneur.
6 avril 1917…wake up américa….Amérique réveille toi, mots que des milliers d’affiches répètent aujourd’hui devant des milliers d’yeux, mots que des milliers de bouches crient dans des milliers d’oreilles, l’Amérique comme un grand géant s’éveille.
Rappelons-nous, ces paroles du président Wilson…..Notre OR ..Nos NAVIRES…Notre SANG
Notre sang sera versé lui aussi sur cette terre de France qui en regorge, il sera versé lentement, sans compter, pour la cause sacrée de la liberté du monde.
N’oublions pas le maréchal Joffre devant le sénat Américain…."Je tiens dans la main droite, dit-il le drapeau français qui est l’emblème de notre patrie et qui symbolise tout ce que nous avons donné pour la liberté : les plus beaux, les plus courageux, les plus nobles de nos fils, et voici dans ma main gauche le drapeau américain qui reflète les mêmes principes et qui va se ranger à côté du notre.
À notre glorieuse alliée l’ Amérique qui participera aux combats communs ; j’apporte le salut de l’Armée Française.
Les acclamations se répercutèrent dans le Sénat comme la voix du canon sur le champ de bataille, et des larmes brillèrent dans les yeux de Joffre.
N’oublions pas ces mots tragiques du général Pétain au Colonel House chargé de mission par le président Wilson , le 25 novembre 1917.
Nous avons perdu 2 600 000 soldats Français, tués, blessés, disparus, invalides, prisonniers. Il faut colonel House des hommes rapidement pour éviter un désastre militaire.
N’oublions pas le colonel Stanton devant le tombeau de La Fayette,…"La France est accourue vers nous lorsque l’Amérique combattait pour son indépendance, nous n’avons pas oublié".
N’oublions pas le 2 novembre 1917 les premiers soldats américains du 16e RIUS tombés sur notre sol de France.
N’oublions pas les 2 millions de soldats américains engagés sur notre sol de France.
AG 2022 du comité cantonal du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse
Discours de Jean MARIE
Mesdames et Messieurs,
Monsieur Serge HENRY, trésorier départemental, préside notre assemblée.
Nous remercions de leur présence :
• mesdames et messieurs les maires et les conseillers municipaux,
• monsieur le président des anciens combattants,
• mesdames et messieurs les représentants d’associations.
• L'assistance.
Nos plus vifs remerciements vont à nos sympathisants, adhérents et amis du Souvenir Français, ainsi qu’à nos bienfaiteurs, nos donateurs et aux municipalités qui nous soutiennent.
Composition du bureau du comité :
• Président : Jean MARIE
• Vice-Président : Alain CESARINI
• Secrétaire : Christiane BAURET
• Trésorière : Aurélie MARIE
• Porte-Drapeau : en attente, actuellement porté par un ancien combattant
Bénévoles actifs du comité
• Webmaster de notre site Internet : Alain CESARINI
• Responsable de la sono : Jean-Christophe MARIE
• Présent dans toutes nos actions : Jean-Louis AUTRET
Nous remercions les anciens combattants, leurs porte-drapeaux et leur président Jean CANEVET, qui tout au long de l’année ont été à nos côtés.
Présentation du souvenir Français
Sur les cotisations de nos adhérents, nous reversons 50% au siège (un appel à adhésion est lancé afin de pérenniser la maintenance des tombes de nos soldats).
Je précise que la cotisation est de 10€ pour les membres titulaires et de 50€ pour les membres bienfaiteurs et plus pour ceux qui le désirent ; suivant le montant, un reçu fiscal vous est adressé.
Nous remercions particulièrement les maires de notre canton pour leur soutien constant dans nos actions, ainsi que les associations et les particuliers.
Chaque année, 130 000 tombes sont entretenues et 200 monuments et stèles sont restaurés.
Nous publions, en outre, une revue trimestrielle de 10€ pour l’année pour les adhérents et 20€ pour les non adhérents.
Concernant les cérémonies, nous restons à votre disposition pour les orchestrer.
Nous recherchons un référent dédié à la mémoire par commune afin de faciliter notre représentation.
Aux écoliers, collégiens et lycéens, notre porte est toujours ouverte.
La quête du 11 novembre nous permet de fleurir les tombes de nos anciens ou de les restaurer, vous pourrez déposer vos dons dans une urne et adhérer pour ceux qui le désirent.
Nos actions :
• Nous avons obtenu les labellisations française et américaine pour l’offensive américaine Meuse-Argonne qui faisait partie du programme officiel du centenaire,
• Nous adhérons à plusieurs organisations patriotiques,
• Nous parrainons la 5e US division et un soldat inconnu US,
• Nous avons réalisé 22 panneaux pour le chemin de mémoire de la bataille des frontières et bataille de la Meuse ainsi qu’un parcours de 12 panneaux sur la 5e division américaine,
• Nous restaurons plusieurs monuments militaires dans notre secteur.
• Nous assurons les permanences à la Maison de l'Histoire lors des expositions.
• Nous organisons à la demande des présentations dans les écoles.
Exposition sur la guerre d’Algérie…2021/2022
Du 03/07/2021 au 11/09/2021
Inauguration le 03/07/21, 42 visiteurs et anciens combattants.
Total des visiteurs sur la période 2021
117 visiteurs : 101 Français, 4 Américains, 8 Belges, 4 Hollandais
Du 11/06/2022 au 28/08/2022
Total des visiteurs sur la période 2022
62 visiteurs : 53 Français, 4 Allemands, 2 Belges, 3 Hollandais
Donateurs : 84,50€
Suite au COVID, nous avons subi une forte diminution des visites, et avons dû stopper en grande partie la présentation de notre exposition.
Site internet, webmaster Alain CESARINI
Discours d'Alain CESARINI
La fréquentation du site est stable bien que légèrement en retrait par rapport à 2021. On tourne au rythme moyen de 1100 visiteurs par mois.
En 2022, au 29/10, le nombre brut de visiteurs était de plus de 460 000.
Depuis avril 2021, les articles sont groupés dans la rubrique "Blog" de notre site. N'hésitez pas à les consulter, ils sont intéressants et cela fait du bien pour notre référencement.
La mise en place des derniers panneaux didactiques sur les opérations de la 5e division US dans le secteur du Val Dunois nous a permis de tracer deux parcours mémoriels dont vous trouverez les liens sur notre site Internet.
Les mises à jour du site sont faites en temps réel, tous les évènements sont immédiatement rapportés.
Explorez ce site riche en informations et faites-le connaître autour de vous.
Tombes des soldats rendus aux familles
Sur notre site internet, un lien permet d’accéder à un fichier Excel qui contient une liste non exhaustive des corps rendus aux familles par convois ferroviaires spéciaux dans le département de la Meuse. Cette liste ne contient certes pas tous les corps restitués, car certaines familles ont bénéficié de moyens de restitution autres que le transport ferroviaire à partir des gares régulatrices, mais elle renseigne malgré tout sur une grande partie des restitutions.
Nous avons exploité tous les documents du dossier de rapatriement des corps aux archives départementales de la Meuse et retranscrit les renseignements sur un tableur.qui permet de faire des recherches rapides.
Ce fichier Excel permet de faire des recherches dans les cimetières communaux. Comme les rapatriements associaient des civils et des militaires, nous les avons intégrés au sein d’un même tableau.
Nous avons décidé de reprendre les dossiers des soldats inhumés dans les cimetières communaux et de les actualiser, et géolocaliser les sépultures.
Travaux
Tous les travaux listés ci-dessous ont été réalisés par les membres du comité.
1. Recherche des tombes, dans plusieurs cimetières communaux de la région, des 6 maquisards de Mouzay tués le 4 août 1944.
2. Rénovation de la tombe de l'un de ces maquisards (Raymond Caillet) au C.C. de Mont-devant-Sassey.
3. Conception et pose des derniers panneaux didactiques sur l'offensive américaine Meuse-Argonne dans le secteur du Val Dunois (Dun port, Doulcon gare, table d'orientation à Cléry-le-Petit). Élaboration de deux parcours mémoriels sur Google Maps.
4. Recherche du parcours de plusieurs soldats et de leur tombe à la demande de la DG ou de particuliers.
5. Fin de l'inventaire des tombes de soldats MPLF dans les C.C. du Val Dunois.
6. Inventaire des monuments nécessitant des travaux.
7. Travaux d’entretien et fleurissement.
8. Tonte et fauchage autour des monuments avec l'aide de la D.D.E.
9. Maintenance des marqueurs en mémoire des combattants de la 5e division américaine et pose de deux nouvelles bornes qui avaient disparues (Cunel et Romagne-sous-Montfaucon).
10. Soutien financier pour les travaux sur divers monuments.
11. Entretien du monument de Mortemart
12. Présentation historique en classe de CM2 de l'école Albert Toussaint de Stenay
13. Cérémonies patriotiques et autres demandes de la part des municipalités et associations
Projets à venir
1. Réflexion sur un éventuel voyage mémoriel sur un site de bataille,
2. Conférence sur la guerre d'Algérie.
Le Comité de Dun-sur-Meuse n'ayant pas réussi à rassembler suffisamment de participants, le projet d'excursion mémorielle est annulé. Nous nous excusons auprès de ceux qui se faisaient une joie de participer à cette excursion.
Excursion mémorielle à Château-Thierry
Le comité cantonal du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse souhaite organiser pour le printemps 2023 une excursion mémorielle à Château-Thierry dont le thème sera : la 2e bataille de la Marne, dans les pas de la brigade de marine US.
Pour déterminer la faisabilité de ce projet et en organiser la logistique, le comité désire connaître assez rapidement le nom des personnes intéressées.
Vous pouvez prendre contact avec le président Jean Marie pour notifier votre intérêt à ce projet.
Commémoration des combats du 31 août 1914 à Montigny-devant-Sassey
Dimanche 28/08/2022, la commune de Montigny-devant Sassey a commémoré les combats du 31 août 1914 et le martyre des habitants de la commune.
Une foule très nombreuse assistait à cette cérémonie et on notait notamment la présence ;
des autorités suivantes :
Michel Lefort, maire de Montigny et organisateur de la cérémonie, Stéphane Perrin, conseiller départemental et maire de Stenay, Alain Plun maire de Doulcon, Claude Ansemant, maire de Saulmory-Villefranche, François Watrin, maire de Beauclair, Marie-Noëlle Baudier, maire de Sassey-sur-Meuse, Yves Javelot, maire de Wiseppe,
des responsables d'associations : Jean Marie, président du comité cantonal du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse , délégué adjoint du nord de la Meuse et maître de cérémonie, Hervé Morel, président du comité cantonal du Souvenir Français de Stenay, Joseph Fracz du Souvenir Français de Mouzon et président de l'association Comprendre et témoigner, Pierre Bagot, responsable de l'office du tourisme Monts et vallées de la Meuse,
des porte-drapeaux,
des sympathisants et de la population.
Déroulé de la cérémonie
Les participants se rassemblent devant la mairie de Montigny pendant que l'ingénieur du son Jean-Christophe Marie prépare son matériel près du monument aux morts.
À 11 heures, le maître de cérémonie aligne les participants sur deux rangs, place les enfants porteurs de gerbes en tête de colonne et commande le départ vers le monument aux morts. Le chant des Dragons de Noailles accompagne la marche.
Au monument aux morts
Les porte-drapeaux s'alignent de part et d'autre de l'édifice pendant que les porteurs de gerbes et les autorités se placent sur la gauche du monument.
Après l'appel des morts au champ d'honneur et des morts pour la France inscrits sur le monument aux morts de Montigny, Michel Lefort et Stéphane Perrin déposent une gerbe au pied du monument.
Recueillement, sonnerie aux morts et Marseillaise témoignent de la reconnaissance de l'assistance envers ceux qui ont donné leur vie pour la patrie.
Discours de M. Lefort (voir le détail ci-dessous)
Départ vers le petit cimetière militaire du 117e RI, formation de la colonne, déplacement de la sono.
Au cimetière du 117e RI
Les porte-drapeaux s'alignent de part et d'autre du petit carré militaire.
Mise en place des autorités et des enfants porteurs de gerbe, puis montée des couleurs par Marcel Tristan de Marville.
MM Lefort et Perrin déposent une gerbe au pied du carré militaire.
Recueillement, sonnerie aux morts et Marseillaise en mémoire des soldats du 117e RI qui sont tombés dans le village.
Discours de Michel Lefort (détail du discours ci-dessous).
Dévoilement par la famille de la plaque en mémoire de Serge Lecat et de ses travaux sur le village de Montigny pendant la Grande Guerre.
Discours de Pierre Bagot et présentation de l'ouvrage qu'il a écrit à partir des mémoires de Von Moser.
Remerciements aux porte-drapeaux près de la mairie et pot de l'amitié à la salle des fêtes.
Fin de la cérémonie.
Plus de photos ici
Discours de M. Lefort au MAM
Bonjour à tous,
M. le conseiller départemental,
Mesdames et Messieurs les maires,
MM les présidents des comités du Souvenir Français
MM les porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs.
Vous voudrez bien excuser Madame la députée, Monsieur le maire de Beaufort, M. Canevet, président des anciens combattants.
Vous êtes venus marquer par votre présence l'anniversaire de la bataille du 31 août 1914 et je vous en remercie. L'actualité d'aujourd'hui nous rappelle les conséquences dramatiques de la guerre.
Rassemblés ce matin autour de notre monument aux morts nous sommes venus honorer les victimes civiles et militaires de cette bataille.
Le 31 août 1914, notre village est envahi par l'ennemi et ce fut une journée atroce aux conséquences meurtrières et destructrices. Malgré la brillante résistance du 117e RI du Mans, et de ses habitants, le village est mis à feu et à sang par l'envahisseur.
Il ne reste que des ruines.
Rappelons que 173 officiers, sous-officiers et soldats du 117e RI tombèrent au champ d'honneur et que 11 civils furent fusillés.
Vous êtes aujourd'hui à Montigny pour vous souvenir que de jeunes Français et Allemands se sont battus ici, y ont laissé leur sang, ont été blessés ou mutilés. Se souvenir et ne pas oublier, c'est notre devoir de mémoire.
Il ne faut pas oublier ceux qui ont fait la guerre pour conquérir la liberté et la paix et je suis là pour vous rappeler que cette paix si fragile est sans cesse à construire, aujourd'hui plus que jamais.
C'est en défendant contre toute forme de barbarie la devise républicaine de la France "Liberté, Egalité et Fraternité" que vous serez fidèles à la mémoire de ceux qui sont morts.
Dans un monde où la paix n'est jamais acquise, le souvenir des exploits de nos combattants, la force de leur engagement pour la défense des valeurs universelles de paix et de liberté nous obligent et nous aident à rester debout, libres, vigilants et déterminés.
Pour ma part, c'est grâce à notre engagement collectif qui sera l'occasion d'une vaste et intense réflexion, que nous saurons éviter l'égoïsme et l'intolérance qui mène au pire et que nous porterons haut et fort le message de la paix.
La paix est trop fragile, c'est un combat de tous les jours. Il est temps de devenir un peu plus humble et humaniste, d'œuvrer en toute sincérité pour la paix dans le monde.
Discours de M. Lefort au carré militaire
Rassemblés ce matin, nous sommes venus rendre hommage aux victimes du 117e régiment d'infanterie du Mans qui tombèrent au champ d'honneur lors de la bataille du 31 août 1914.
C'est notre devoir de transmettre cette mémoire aux jeunes générations pour que ces jeunes soldats ne soient pas morts pour rien. Ils se sont battus pour les valeurs de notre pays : la paix et la liberté.
Cette bataille de Montigny, nous la connaissons grâce aux archives municipales, à celles des habitants du village et aux témoignages des générations disparues aujourd'hui.
Témoignage de Monsieur Lesaine
Le matin du 31 août 1914, je me trouvais chez mon grand-père près du moulin.
Quand les Allemands ont envahi le village qu'ils ont incendié maison après maison, nous étions réfugiés dans la cave. Nous avons pu nous sauver, ma mère, mes trois petits frères, ma sœur et moi. Malheureusement, mon grand-père aveugle n'a pas pu nous suivre. Il est mort asphyxié dans la cave.
Nous voulions passer par un sentier à travers les vergers pour gagner les bois mais nous nous trouvions entre les Français qui étaient sur la route de Villers et les Allemands sur la route de Halles. Les balles sifflaient et nous avons dû nous coucher. Ma sœur Lucienne, quatre ans, a été touchée. Elle est morte près de nous.
Puis les Allemands sont venus et ont regroupé tous les fugitifs à Villefranche. C'est mon arrière-grand-mère de Halles qui a enterré ma petite soeur sur place le lendemain.
Nos avons ensuite habité à Saulmory et, six mois après, les Allemands nous ont déportés dans leur pays.
Nous sommes revenus à Montigny en 1919 vivre dans un baraquement puisque tout était détruit.
Ceci s'est passé à quelques centaines de mètre d'ici.
En 2014, Serge Lecat passionné par l'histoire de son village natal a décidé d'écrire un mémoire sur cette bataille. Il laisse, aux gens de Montigny et aux futures générations une description très détaillée de l'une des plus importante bataille du nord meusien.
L'an dernier, il devait nous présenter ses travaux et tout particulièrement le portrait du capitaine Auguste Daniel de Lagasnerie car il avait retrouvé des descendants qui étaient présents à la cérémonie.
Avec la complicité de la famille et de ses amis, nous avons pu éditer son mémoire. Merci à eux pour tout.
Pour que le travail de Serge soit connu et reconnu, pour honorer sa mémoire, la municipalité et ses amis ont décidé de faire réaliser une plaque présentant son mémoire, plaque que nous avons apposée sur le panneau du 117e RI et que nous allons dévoiler.
Mémorial Day 2022 au cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon
Fin de la cérémonie
Commémorations de la victoire du 8 mai 1945 à Doulcon, Dun-sur-Meuse et Brieulles-sur-Meuse
Maître de cérémonie : Jean Marie, président du comité de Dun-sur-Meuse du Souvenir Français et délégué général adjoint Meuse nord.
Cérémonie de Doulcon à 10 heures
Étaient présents : Jean Marie, maître de cérémonie, Alain Plun, maire de Doulcon, Pierre Ploner, maire de Dun-sur Meuse, Jean Canevet, président de l'ONACVG de Dun-sur-Meuse, les pompiers, les gendarmes, les membres d'organisations patriotiques, les porte-drapeaux, l'assistance.
La gestion des sonneries et des hymnes était assurée par Jean Christophe Marie.
Départ des porte-drapeaux au son de la musique de Noaille
Arrivée des officiels
Discours du président Jean Marie (voir le texte ci-dessous)
Dépôt de gerbes
Une gerbe portée par deux enfants du village accompagnés de M. le maire est déposée au pied du monument aux morts
Sonnerie aux morts, minute de silence et Marseillaise
Après la sonnerie aux morts et la minute de silence, la Marseillaise était entonnée en cœur par l'assistance.
Discours de M. Alain Plun (Voir le texte ci-dessous)
Cérémonie de Dun-sur-Meuse à 10h30
Étaient présents : M. Jean Marie, maître de cérémonie, M. Pierre Ploner, maire de Dun-sur-Meuse, M. Alain Plun, maire de Doulcon, Mme Valérie Woitier, conseillère départementale, M. Jean Canevet, président de l'ONACVG de Dun-sur-Meuse, les gendarmes, les pompiers, les membres d'organisations patriotiques, les porte-drapeaux, l'assistance.
La gestion des sonneries et des hymnes était assurée par Jean Christophe Marie.
Mise en place des porte-drapeaux et salut au monument aux morts
Mise en place des autorités
Montée des couleurs
Dépôt de gerbe par les autorités
Sonnerie aux morts
Discours de M. Pierre Ploner (voir le texte ci-dessous)
Remerciements aux porte-drapeaux
Cérémonie à Brieulles-sur-Meuse à 11h15
La cérémonie de Brieulles s'est déroulée au cimetière militaire français.
Étaient présents : M. Jean Marie, maître de cérémonie, M. Eric Huard, maire de Brieulles, M. Pierre Ploner, maire de Dun-sur-Meuse, M. Alain Plun, maire de Doulcon, Mme Valérie Woitier, conseillère départementale, M. Jean Canevet, président de l'ONACVG de Dun-sur-Meuse, les gendarmes, les pompiers, les membres d'organisations patriotiques, les porte-drapeaux, l'assistance.
Mise en place des porte-drapeaux et des autorités
Dépôt de gerbe
Sonnerie aux morts, minute de silence et Hymne national
Discours de M. Eric Huard
M. Huard a lu la lettre de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants.. (Voir cette lettre au bas de la page)
Remerciements aux porte-drapeaux
Moment de convivialité
Fin des cérémonies
Discours du président Jean Marie
8 mai 1945, l'Allemagne vient de capituler, la guerre est gagnée, voici la victoire, c'est la victoire des nations unis et c'est la victoire de la France. Portons notre pensée vers ceux et celles qui sont morts pour elle.
Discours d'Alain Plun
Bonjour à toutes et tous,
08 mai date de la commémoration de l'anéantissement du nazisme, paix et liberté pour les peuples soumis à l'occupant pendant 5 longues années.
Cette victoire était tant attendue durant l'occupation et encore plus depuis le débarquement allié dont une petite poignée de Français sur nos plages de Normandie !
Ce 6 juin 1944, les alliés de la France prenaient pieds sur un sol inconnu, dirigés par la résistance mise en place pour ce grand jour porteur d'espoir pour toutes les populations soumises au joug hitlérien !
Après de longs mois de batailles acharnées, de bombardements intensifs, et de nombreuses victimes civiles et militaires se profilaient des jours meilleurs !
Malgré les restrictions, la population pouvait de nouveau vivre sans être terrorisée par un occupant aux méthodes brutales !
Les peuples pouvaient entrevoir une embellie et un futur durable. Ces terribles moments auront au moins le mérite d'engager un sérieux changement de mentalités nous conduisant à une coopération franco-allemande dès 1958.
En effet, le général De Gaulle et le chancelier allemand Adenauer unirent leur bon sens et firent de la réconciliation franco-allemande un moteur pour la construction de l'Europe que nous connaissons aujourd'hui !
En effet, que nous soyons pour ou contre ce système européen, nous sommes bien obligés de reconnaître que la paix se construit avec des femmes et des hommes de bonne volonté qui malgré leurs divergences s'arrangent pour que tous profitions d'une sécurité, d'une liberté et surtout d'une paix durable.
Rien n'est plus vrai aujourd'hui de constater que la guerre est à nos portes. Ce que l'on croyait d'une autre époque ressurgit. Bombardement intensifs, massacres, exactions, viols et j'en passe. Tout ce que l'on croyait d'une autre époque refait surface, l'horreur est toujours présente.
Je sais bien que durant toutes ces années des conflits ont eu lieu sur d'autres continents et cela ne nous touchait pas particulièrement. Nous voyions cela de loin mais aujourd'hui c'est l'horreur à nos portes.
La paix est menacée par des hommes aux pensées uniques, archaïques et la volonté que l'on impose aux autres par la force.
Alors certainement que tout n'est pas blanc ou noir mais ceux qui peuvent encore témoigner de la dernière guerre mondiale tremblent car la guerre n'amène que tristesse et désolation.
Vous savez que pendant la dernière guerre mondiale une majorité d'Allemands a pris conscience de la folie de leur chef suprême et du mal que la guerre pouvait engendrer une fois leur pays soumis au déluge de feux de nos alliés. La terreur changeait de camp.
Les bombes n'ont pas de radar anti-enfants, anti-vieillard, anti-malades et invalides. Les bombes ne choisissent pas leurs victimes.
Nous avons des liens privilégiés avec le peuple russe, bien sûr. Toujours la guerre qui détruit femmes et hommes mais qui unit les peuples par la souffrance.
Voila ! Nous ne pouvons pas nous réunir aujourd'hui devant notre monument aux morts sans penser à la guerre qui frappe l'Ukraine. Nous ne pouvons pas admettre les violations de frontière ni l'intégrité territoriale de nos voisins.
Le maître du Kremlin parle d'éradiquer les nazis ukrainiens. N'y aurait-il pas du déjà vu dans ces actes de barbarie, ces massacres, ces déportations. N'est-ce pas la Russie (URSS) qui avait passé un pacte avec Hitler pour qu'il puisse envahir certains pays avant de se raviser !
Il est l'heure de mettre un terme à ces tristes moments, notre avenir est en danger. Je ne sais pas qui le premier fera la plus grosse bêtise mais comme toujours ce sont les peuples qui en souffriront!
Il va bien falloir qu'un jour quelqu'un paie pour toutes les atrocités commises et là, les grands pourvoyeurs de celles-ci la feront moins belle !
Bonne journée à tous !
Un grand merci aux anciens combattants, aux porte-drapeaux, aux sapeurs pompiers à la gendarmerie et à vous tous ici présents !
Discours de Pierre Ploner
Merci aux anciens combattants, aux porte-drapeaux, à nos pompiers, et à vous tous pour votre présence.
Nous nous retrouvons régulièrement devant ce monument pour saluer la mémoire des victimes de la deuxième guerre mondiale qu'elles soient militaires ou civiles, ou que ce soient des déportés, des internés ou des résistants.
Chaque année nous voulons nous souvenir de la terreur, de la souffrance, des traumatismes causés par la barbarie d'une idéologie raciste.
En permettant à Hitler d'accéder au pouvoir en 1933, la grande majorité des Allemands n'imaginait pas un instant que le parti nazi et son chef les conduiraient vers l'enfer et la mort pour 6 millions d'entre eux.
Face à cette barbarie, la résistance des anonymes a grandi dans le pays.
Beaucoup sont tombés sous les balles de la milice d'extrême droite française.
Et puis le 8 mai 1945, la paix retrouvée et la construction de l'Europe avec comme mot d'ordre : l'Europe c'est la paix.
L'Europe c'était la paix et nous nous rendons compte que nos dirigeants ne sont pas en capacité de préserver la paix sur notre continent. Nous nous rendons compte que ce désastre peut s'abattre sur nous à nouveau et à tout moment.
Souvenons-nous que face aux grands périls qui menacèrent notre pays il y eut toujours des hommes et des femmes capables de surmonter leur rancœur, leur particularité, leur divergences pour lutter au nom du peuple, de tout le peuple.
Comme eux nous devons surmonter nos divergences pour le bien de notre pays.
Vive la république
Vive la France.
Lettre de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants
La guerre a eu lieu. Si tragique et terrifiante. Rien ne fut plus comme avant. Rassemblés et fraternels, nous ne l’oublions pas.
La guerre a lieu. Si proche et dramatique. Le visage de l’Europe en est changé. Rassemblés et fraternels, nous le savons.
En ce 8 mai 2022, dans chaque ville et village de France, sur nos places, squares et jardins municipaux, devant nos monuments aux morts et mémoriaux, nous commémorons le 77ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe avec une singularité toute particulière, en écoutant les douloureux échos du temps.
Le 8 mai 1945, notre continent voyait s’achever cinq années de tempêtes, de douleur et de terreur. Ivresse de la victoire mais détresse face à l’immense sacrifice consenti. Dans cette joie bouleversée, les embrassades n’ont fait oublier qu’un temps les villes ruinées, les campagnes exsangues, les proches disparus, les restrictions. L’humanité a payé le plus lourd tribut de son histoire. Elle a vu la barbarie nazie franchir le seuil de l’inhumanité et de l’indicible. Elle a découvert, stupéfaite et horrifiée, qu’elle pouvait s’anéantir elle-même.
Chaque année, avec fidélité, avec reconnaissance, la Nation porte son regard et son affection en direction de celles et ceux qui sont morts pour elles, vers celles et ceux qui ont combattu avec abnégation et qui ont contribué à abattre le fléau nazi.
Nous nous souvenons du combat acharné des armées françaises et des armées alliées sur tous les fronts, des Français Libres qui n’ont jamais cessé la lutte, du courage des résistants de l’intérieur, de chaque Française et Français qui a refusé l’abaissement, de cette armée des lumières dans l’obscurité.
Dans les pas du Général DE GAULLE, ils ont permis à la France de rester la France.
Pour notre pays, ce combat prit de nombreux visages et la victoire mille chemins. Elle exigea tant de courage, de larmes, de deuils et de sacrifices. Il y a 80 ans, en 1942, la phalange héroïque des Français de Bir-Hakeim tint tête aux divisons italiennes et allemandes. Dans un océan de sable, ils ont résisté à tous les assauts. Ils incarnent aujourd’hui encore l’orgueil de notre pays et font vibrer le cœur des peuples libres. Nous nous souvenons aussi du raid mené sur le port de Dieppe, du sacrifice des soldats canadiens, britanniques et américains qui ont ouvert la voie de la libération de la France. Nous entendons encore les cris et les pleurs des raflés du terrible mois de juillet 1942, ceux des victimes, femmes, hommes et enfants, de l’ignominie et de la folie criminelle.
Nous, qui savons la fragilité de la paix, le passé nous instruit, les morts nous instruisent. La mémoire est un héritage autant qu’elle est une leçon.
D’abord, l’unité de la France qui n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle est rassemblée et solidaire, que lorsqu’elle se soustrait à la fureur des dissensions et des divisions, que lorsqu’elle regroupe le meilleur d’elle-même pour construire les ambitions du Conseil National de la Résistance.
Ensuite, le chemin de l’Europe qui fut le seul pour la réconciliation des nations européennes, qui a été façonné par les rêves de plusieurs générations successives, qui demeure celui de l’espérance dans le progrès collectif, celui du refus du nationalisme, celui d’une fraternité vivace.
Enfin, ce chemin de l’unité et de l’Europe n’est rien sans l’attachement viscéral de la France à la dignité de l’Homme et à ses droits fondamentaux. Ce combat nous le poursuivons ensemble. Inlassablement.
En Français. En Européens. En femmes et hommes libres.
Suite et fin de la pose de panneaux didactiques sur l'offensive Meuse-Argonne dans le secteur du Val Dunois
L'équipe de bénévoles du comité de Dun-sur-Meuse du Souvenir Français vient de terminer la réalisation et la pose des trois derniers panneaux qui marquent les points remarquables de l'offensive Meuse-Argonne dans le secteur du Val Dunois.
Comme expliqué précédemment l'énorme retard pris par le comité sur ce projet s'explique par la défection de la Mission Histoire qui l'a lâché en plein centenaire de la Grande Guerre. C'est grâce à la ténacité du président Jean Marie qui a su trouver le financement des panneaux que le comité a finalisé son parcours mémoriel.
Le premier de ces panneaux qui est en réalité une petite table d'orientation est implanté au sud de Cléry-le-Petit, face au point de traversée de la Meuse et du canal par la 5e Division US.
Depuis ce point on aperçoit le marqueur de la division érigé au bas de la côte de Bussy (cote 260). Depuis sa position, la table d'orientation permet de situer grossièrement les points de passage des ouvriers du 7e Génie US et des hommes des 60e et 61e régiments d'Infanterie US.
Le second de ces panneaux érigé près du parking de la superette Coccinelle rappelle que les corps exhumés du cimetière de Romagne-sous-Montfaucon pour leur rapatriement aux U.S.A étaient chargés dans un convoi ferroviaire à voie étroite puis transbordés dans un convoi funéraire à voie normale à la gare de Doulcon à destination des ports.
À partir du 1er septembre 1921, commencent au cimetière de Romagne les opérations d’exhumations des corps devant être rapatriés, au rythme de 200 par jour. Les sépultures laissées vacantes par les corps exhumés sont aussitôt réoccupées par d’autres corps en provenance de cimetières provisoires proches.
En 1922, 45149 corps sont repartis vers les U.S.A à partir des ports d'Anvers (30260), de Saint Nazaire (3528), de Cherbourg (2794), de Brest (2224), de Calais (2222), de Bordeaux (2111), de Toulon (145) et le reste, des ports anglais, d'Orient et de Russie.
En 1923, le Congrès américain crée l’American Battle Monuments Commission, organisme indépendant du ministère de la guerre pour la gestion des cimetières militaires, des tombes et des monuments fédéraux. 50000 corps environ ont été rapatriés aux U.S.A et 26000 corps reposent dans les cimetières militaires américains outre-Atlantique. 14246 Américains reposent aujourd'hui dans le cimetière militaire de Romagne-sous-Montfaucon.
Le dernier panneau érigé au port de Dun-sur-Meuse rappelle que le convoyage par péniche, moins coûteux que le transport par train, a été envisagé par le chef du service des sépultures US.
Lorsque les opérations de déplacement des dépouilles atteignent la zone des armées où les systèmes de canaux de France et de Belgique rendent possible le transfert par péniches au cours de l’hiver 1920-1921, ce moyen d'acheminement à destination d'Anvers est pris en considération.
Les canaux qui ont été sévèrement endommagés ou détruits pendant la guerre, se retrouvent en réparation ou en reconstruction. Il faut attendre le printemps 1921 pour envisager les premiers transports au départ de Toul et Romagne à destination d'Anvers, par le canal de la Meuse via la Belgique et les Pays-Bas.
Le projet prévoit l’utilisation massive des voies navigables. Malheureusement, pendant plus d’un mois, au plus fort de l’activité, le canal de la Meuse est fermé pour maintenance. Pour permettre aux dépouilles de rejoindre le port d’Anvers dans les délais et leur acheminement vers les États-Unis, il s’avère nécessaire d’utiliser le rail. Plus tard, après réparation des canaux, les transports par voie fluviale deviennent possibles.
Le premier convoi par péniches, embarque 961 corps, au départ de Toul, le 7 avril 1921 et arrive à Anvers, le 30 avril.
Le second et dernier convoi quitte Dun-sur-Meuse, le 21 août 1921, avec 1985 corps à bord et atteint Anvers, le 3 septembre (une péniche peut contenir 300 corps).
Ce moyen de transport calme et silencieux parait approprié pour ces Américains morts au champ d'honneur, revenant sur leur terre natale pour un repos éternel.
Les eaux tranquilles de la Meuse et de ses canaux, cheminent au travers des paysages meurtris par quatre années de guerre, en France et en Belgique.
Au départ de Dun-sur-Meuse, les barges, au nombre de sept, sont divisées en deux convois, chacun tiré par un remorqueur afin d’accélérer le passage des 83 écluses exiguës. Avec les drapeaux en berne et les bannières étoilées recouvrant le pont de la proue à la poupe, les péniches se dirigent vers Anvers.
Maintenant que tous les panneaux sont posés, le comité de Dun-sur-Meuse va élaborer sur Google maps deux itinéraires mémoriels qui conduiront les pèlerins vers les points caractéristiques de l'offensive Meuse-Argonne dans le secteur du Val Dunois.
Ces itinéraires seront accessibles sur le site Internet du comité de Dun-sur-Meuse ; http://souvenirfrancaisdun.free.fr
Dernière mise à jour : 24/04/2024 05:35