Hommage à la légion étrangère
Hommage à la légion étrangère à Régneville
CHATTANCOURT
Il y a cent ans, les légionnaires du Régiment de Marche de la Légion Étrangère, le RMLE, traversaient Chattancourt. Leur mission : reprendre cette partie du territoire de la rive gauche occupée par l’envahisseur.
Au mois d’août 1914, les hostilités à peine commencées, une multitude d’étrangers se rendent dans les bureaux de recrutement. Ils ont entendu cet appel lancé par un groupe d’étrangers amis de la France : « Intellectuels, étudiants, ouvriers, hommes valides de toute sorte - nés ailleurs, domiciliés ici - nous qui avons trouvé en France la nourriture de notre esprit ou la nourriture matérielle, groupons-nous en un faisceau solide de volontés mises au service de la plus grande France. » Ils sollicitaient la faveur d’être admis à servir aux côtés de nos soldats. Le sentiment qui les guidait était simple et noble. Confiants dans la justice de notre cause, persuadés que la France était le pays du droit et de la liberté, ils accouraient se ranger sous ses étendards.
Cette plaque, installée à l’initiative de la mission histoire du Conseil départemental, rend hommage aux Légionnaires engagés dans la Légion Étrangère, et plus largement aux Étrangers ayant servi la France.
Parmi les 1 699 noms inscrits sur les croix de la nécropole nationale de Chattancourt, nous avons extrait 31 noms de légionnaires du Régiment de Marche de la Légion Étrangère. Ils étaient originaires d’Italie, du Luxembourg, de Suisse, d’Espagne, de Russie, de Cochinchine, de Porto-Rico, de Jersey, des Pays-Bas, d’Alsace-Lorraine, d’Allemagne, de France. Ils sont tombés à Chattancourt, à Cumières, à Regnéville, à la Côte-de-l’Oie, dans le Bois des Corbeaux, aux environs du Mort Homme…La liste ne cite pas les noms de ceux dont le corps n’a pas été identifié, ou n’a pas été retrouvé. Mais nous ne les oublions pas.
Merci pour votre présence aujourd’hui. Merci à vous toutes, à vous tous qui nous avez aidés dans notre démarche d’histoire, de mémoire, de souvenir. Faisons nôtre la citation de l’écrivain britannique Samuel Butler : « Vivre c’est se souvenir, et se souvenir, c'est vivre. Mourir, c'est oublier ; et oublier, c'est mourir. » Merci.
Coupure de presse de l'Est Républicain
Photos du Souvenir Français de Dun-sur-Meuse
*****Fin de la commémoration*****